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Le 04 août 2022 à 15h00

Canada - Justin Trudeau au pape François : “La réconciliation n’est pas un acte unique mais un voyage de guérison qui dure toute la vie”

Canada - Justin Trudeau au pape François : “La réconciliation n’est pas un acte unique mais un voyage de guérison qui dure toute la vie”

Crédits photo : La Croix



14h48 - Après être allé à Maskwacis puis Edmonton (Canada), le pape François est arrivé à Québec où il a été accueilli par Madame Mary Simon, Gouverneure générale du Canada à la Citadelle, sa résidence. Reprenant l’itinéraire du « voyage pénitentiel » du pape, elle a précisé : « Votre pèlerinage a commencé à Maskwacis, où nous avons été témoins de deux réalités. La première, celle de la souffrance et de la douleur des survivants, des membres des communautés qui ont souffert pendant des décennies. Des peuples autochtones soumis à des politiques visant à éliminer leurs cultures, leurs langues, ainsi que leurs croyances et pratiques spirituelles. Des survivants qui, chaque jour, portent le traumatisme de leur expérience des pensionnats. (…) Ils sont venus écouter ce que vous aviez à dire, le cœur et l’esprit ouverts, certains prêts à pardonner, d’autres vivant encore avec la douleur, mais tous prêts à écouter. Chacun d’entre eux souhaite progresser dans son cheminement vers la guérison ». Poursuivant, Madame Simon a ajouté : « Lundi, vous avez visité l’église du Sacré-Cœur des Premiers Peuples à Edmonton. Vous y avez déclaré que la réconciliation est “une grâce qui doit être demandée”. J’ajouterais à cela que la réconciliation est une grâce qui s’acquiert par un travail soutenu et une compréhension mutuelle ». « Il y a un temps pour toute chose. Nous sommes prêts. Au Canada, un changement monumental s’opère dans notre façon de penser ». « En inuktitut, “guérir” est “mamisagniq”. Mamisagniq est un trajet, et non une destination. Il faut du temps. Ça commence lentement, doucement, prudemment. La guérison suit son propre chemin, nous faisant avancer, mais nous menant aussi dans de nombreuses autres directions ».

13h27 - Le quatrième jour du voyage apostolique, le 27 juillet 2022, le pape François a rencontré les autorités civiles, les représentants des peuples autochtones et les membres du corps diplomatique. Avant le discours du premier ministre puis du pape, un chef de la Première Nation huronne-wendat, Raymond Gros-Louis, avait fait une prière autochtone demandant d’ouvrir « le grand cercle sacré », alors que brûlait dans la pièce un qulliq, une lampe inuite traditionnellement allumée pour les événements importants. Justin Trudeau a souligné que les paroles du pape en arrivant en terre canadienne avaient eu un « énorme impact » auprès des communautés autochtones. Il a poursuivi : « Comme Votre Sainteté l’a dit, demander pardon n’est pas la fin de l’affaire. C’est un point de départ, un premier pas. (…) Les survivants et leurs descendants doivent être au centre de tout ce que nous faisons ensemble, et à l’avenir ». Le premier ministre a enchaîné : « La réconciliation, c’est notre responsabilité à nous tous. C’est notre responsabilité de voir nos différences non pas comme un obstacle, mais comme une occasion d’apprendre, de mieux nous comprendre et de passer à l’action ». Puis il a repris : « La Gouverneure générale parle souvent du fait que la réconciliation n’est pas un acte unique mais un voyage de guérison qui dure toute la vie. Ce cheminement est différent pour chaque individu ».

11h34 - Mots de remerciement de S.E. Mgr Raymond Poisson, évêque de Saint-Jérôme-Mont-Laurier, président de la Conférence des Évêques catholiques du Canada

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