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17h16 - Le 3 avril 2023, Mgr Laurent Camiade, évêque du diocèse de Cahors, a présidé la messe chrismale en la cathédrale Saint-Étienne de la cité du Lot. « Devenir membres de la Sainte Église par la grâce du baptême n’a rien gommé de notre humanité », a-t-il notamment déclaré lors de son homélie. « Les forces et les faiblesses de ceux qui ont reçu la grâce du Salut sont les mêmes que celles de toute l’humanité. » Pour l’évêque de Cahors, en effet, « la grâce n’abolit pas la nature, ni ses faiblesses ni ses atouts », elle « l’élève et lui fait porter son fruit ». « La force de l’Esprit Saint ne dispense jamais d’assumer notre nature », a-t-il poursuivi, comme « d’assumer le réel et de s’engager patiemment dans des efforts de conversion pour mettre en pratique les commandements de Dieu ». Simplement, a souligné Mgr Camiade, « Dieu ne nous laisse jamais seuls sur l’éprouvant chemin de la perfection et nous pouvons toujours compter sur sa grâce ».
15h06 - Présidant la messe chrismale le 4 avril 2023, le cardinal Jean-Pierre Kutwã, archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire), a interpellé son presbyterium avec vigueur, reprenant de longs passages du Directoire pour le ministère et la vie des prêtres : « Il n’est pas rare en effet, de constater aussi chez certains prêtres l’influence d’une mentalité qui tend, à tort, à réduire le sacerdoce ministériel aux seuls aspects fonctionnels. “Faire le prêtre”, rendre des services spécifiques et garantir quelques prestations serait toute la raison d’être de son existence sacerdotale. Mais le prêtre n’exerce pas seulement un travail qui, une fois terminé, lui laisserait du temps libre. Cette conception réductrice de l’identité et du ministère sacerdotal risque de mener la vie des prêtres vers un vide souvent compensé par des formes de vie non conformes à leur ministère ». Il s’est ensuite adressé à l’assemblée : « L’“Esprit du Seigneur” est “sur” le peuple de Dieu tout entier, qui est constitué comme peuple “consacré” à Dieu et “envoyé” par Dieu pour annoncer l’Évangile qui sauve. De l’Esprit, les membres du peuple de Dieu sont “enivrés”, “marqués” et appelés à la sainteté… ». « Quelqu’un m’a laissé entendre que les chrétiens de demain auront pour les guider, les prêtres qui leur ressemblent. Sans y souscrire nécessairement, je vous exhorte à faire en sorte et par le témoignage de vos vies, et par vos prières, que Dieu continue de nous donner beaucoup de prêtres, beaucoup de saints prêtres, pour sa gloire et pour notre bonheur à tous. Puissent les huiles qui vont être bénies être source de vie pour tous ceux qui en seront marqués ! »
14h30 - Mgr James, évêque de Bordeaux, a présidé la messe chrismale le 3 avril 2023, en la cathédrale Saint-André « qui est en chantier, à l’image de notre Église ». « Ensemble, a-t-il poursuivi, dans la diversité de nos vocations et de nos missions, nous participons au chantier de l’Église, chantier d’une Église fragilisée et abîmée, chantier de l’évangélisation et des paroisses nouvelles ici à Bordeaux : nous osons l’avenir avec le Christ, le Maître du chantier ».
13h57 - Le 3 avril 2023, Mgr François Jacolin, évêque de Luçon, Vendée, a présidé la messe chrismale. Dans son homélie, il a rappelé que la consécration du saint chrême qui est au cœur de la célébration de ce jour est « le signe commun aux sacrements qui nous relie au Christ grand Prêtre : les sacrements du baptême et de la confirmation pour le sacerdoce commun ; le sacrement de l’ordre pour le sacerdoce ministériel des évêques et des prêtres ». Mgr Jacolin a expliqué qu’il y a « une différence de nature et non pas de degré entre les deux sacerdoces. Ainsi le prêtre n’est pas “plus” prêtre que le baptisé : il est prêtre autrement », c’est pourquoi « distinguer les deux sacerdoces, ce n’est pas les séparer. Il faut donc les articuler ».
13h00 - Le 4 avril 2023, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise (Val-d’Oise) a présidé, dans l’église Notre-Dame, à Eaubonne, la messe chrismale. Dans son homélie, il a souligné que « l’onction de Dieu ne nous est pas donnée pour nous-mêmes seulement mais pour porter le projet de Dieu à l’humanité, en lui donnant nos mains, nos cœurs, nos intelligences, nos talents ». « Ce soir, c’est vers le Christ que nous nous tournons d’abord, a poursuivi Mgr Lalanne. Le Christ, cœur de notre foi d’évêque, de prêtres, de diacres, de consacré(e) s, de laïcs en mission ecclésiale, de chrétiens tout simplement, de catéchumènes également ». Il a confié qu’on ne peut pas oublier pour autant tant d’hommes et de femmes qui « vivent le mystère pascal sous sa phase douloureuse.… aux populations qui traversent guerres et conflits et qui sont victimes d’exactions odieuses et barbares ».
12h06 - C’est le 3 avril 2023 que Mgr Laurent Le Boulc’h a présidé sa dernière messe chrismale en la cathédrale de Coutances, avec les prêtres et les chrétiens du diocèse de Coutances et Avranches : « Nous nous sommes rassemblés dans la cathédrale alors que notre Église s’apprête à vivre un passage. Répondant à l’appel du pape François, je vous quitterai dans quelques semaines pour aller servir l’Église qui est à Lille. L’Église de Coutances va donc entrer dans le temps de l’attente d’un nouvel évêque ». Puis le nouvel archevêque nommé de Lille a précisé : « ce soir, vous porterez dans votre prière au Seigneur, comme par anticipation, celui que vous ne connaissez pas encore et qui deviendra votre évêque dans quelques mois. La prière liturgique ouvre ainsi notre assemblée à la communion de toutes les Églises et à l’espérance en l’avenir ».
11h13 - Le 4 avril 2023, en la cathédrale de Verdun, Mgr Jean-Paul Gusching a présidé la messe chrismale de son diocèse, entouré par les prêtres, les diacres et les fidèles venus manifester l’unité de toute la communauté chrétienne autour de son évêque. « L’Évangile entendu est un appel à la fraternité », a-t-il déclaré dans les premiers temps de son homélie. Un appel à vivre « des relations paisibles et fécondes entre nous ». Mgr Gusching soulignant que « Jésus exprime clairement que le prochain ne se choisit pas ». « Le prochain est celui qu’on rencontre, quel qu’il soit, même le plus odieux, le plus opposé à nous », a-t-il affirmé. Marquée « par la violence, les intérêts économiques, les conditions de vie, l’indifférence », notre société « paraît peu fraternelle », a constaté l’évêque de Verdun. C’est pourquoi il en est persuadé : « plus que jamais, la fraternité est un besoin et un défi ».